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Le Petit Poucet

« Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou. » [Friedrich Nietzsche.] " la Vérité s’extirpe de l’obscurité comme le charbon de la mine " société - idées - philosophie - vie au quotidien - conseils - développement personnel - bien être - Eurêka - Sciences - technologies - découvertes - géographie - histoire - géostratégie - politique - conscience - savoirs - alternatives - neuro-sciences - méditation - soins - proverbes - littérature -loisirs -tourisme - quantique - traditions - religions - savoirs - éducation - engagement ...

Le #Slacktivism... "le faire facile" #tendances fainéant!

Si nous 
voulons que les gens s'intéressent aux problèmes 
qui nous concernent, doit-on les simplifier à outrance? » Les Anglo-Saxons ont déjà leur 
mot-valise pour définir cette tendance: le slacktivism. En anglais, slacker veut dire 
«fainéant» 


Que cache l'humanitrash ? 

Prenez une mise en scène appuyée à la Michael 
Moore, adjoignez-y la puissance de diffusion 
d'Internet, et vous obtenez le clip le plus viral 
de l'histoire du Web: 100 millions de vues sur YouTube en moins d'une semaine. « Kony 
2012 », réalisé par l'ONG américaine Invisible 
Children, détaille pendant trente minutes les exactions de Joseph Kony, sinistre chef de guerre ougandais, leader de l'Armée de 
résistance du Seigneur (LRA). Objectif: mettre 
en pleine lumière le « méchant» pour alerter 
l'opinion publique et forcer les autorités 
américaines à agir. « Rien n'est plus fort qu'une idée dont l'heure est venue », annonce 
l'organisation en guise d'incipit. Pour accélérer 
le processus, tous les moyens sont bons, et Jason 
Russell, le réalisateur de la vidéo (également 
cofondateur d'Invisible Children), n'hésite pas à donner la parole à son fils de 5 ans, instrument 
blondinet et naïf du combat de son père.

Larmoyant, primaire comme à l'école, 
flirtant allègrement avec une commisération 
qui peut provoquer le malaise, « Kony 2012 » 
a déjà fait le tour de la planète, plus efficace 
qu'un spot de pub choc en prime time à la télévision. Plus de mal que de bien?

En novembre 2011, la revue américaine Foreign 
Affairs accusait Invisible Children d'avoir « manipulé les faits à des fins stratégiques », 
pour dépeindre Kony comme l'incarnation du mal, le colonel Kurtz de l'Afrique 
subsaharienne. Et certains militants associatifs 
déplorent à mots couverts que tant de fonds 
soient injectés dans des « spots promotionnels 
qui relèvent d'une action de lobbying ». En tout, 
pour ses films et ses produits dérivés, l'ONG a dépensé 1,5 million de dollars sur l'année 
écoulée, soit 15 % de son budget. Dans un billet de blog, Ethan Zuckerman, 
chercheur au MIT et fondateur du site Global 
Voices, pointe les enjeux de cette nouvelle 
forme d'activisme numérique, qui voudrait 
sauver le monde en trois clics: « Pour quelqu'un 
qui pense que le partage de l'information est une 
forme importante de pouvoir, le cas d'Invisible 
Children présente un paradoxe délicat. Si nous 
voulons que les gens s'intéressent aux problèmes 
qui nous concernent, doit-on les simplifier à outrance? » Les Anglo-Saxons ont déjà leur 
mot-valise pour définir cette tendance: le slacktivism. En anglais, slacker veut dire 
«fainéant». OLIVIER TESQUET du journal TELERAMA  

(source en lien http://www.telerama.fr/)

 

 

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